De la peur du dentiste à la hâte de le revoir
Petit, j’étais un enfant de tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Je n’aimais pas les champignons, pas les épinards, pas les choux de Bruxelles… Enfin tout ce qu’il y a de plus commun au dégoût enfantin.
Cependant, il y avait une chose que je détestais encore plus, une chose qui m’horrifiait et qui me faisait même apprécier toutes les choses que je n’aimais pas manger… Cette chose, ou plutôt cette personne, c’était le dentiste.
Ma peur du dentiste
Ma peur du dentiste a commencé très tôt, je ne me souviens pas exactement quand, mais j’étais très petit. Avoir peur du dentiste, c’était le comble pour ma famille. En effet, mon grand-père paternel était dentiste, ma mère était dentiste, mon père était dentiste et mon grand frère se destinait à une carrière de dentiste.
Ils pratiquaient toutes sortes de pratiques médicales dans leur cabinet lillois. Facette dentaire Lille, implant ou encore blanchiment dentaire, je vivais entouré de dents.
Vous vous direz sûrement que j’abuse, mais non. Le cabinet familial se trouvait au rez -de -chaussée de notre maison. Alors, à chaque fois que je rentrais de l’école, je voyais des gens, adultes comme enfants, apeurés à l’idée de rentrer dans le cabinet.
Je les comprenais, parce que moi-même, étant l’objet de plusieurs expériences par ma famille et notamment mon grand-frère, j’étais effrayé.
“Tu verras, ça ne fait pas mal” me dit-il, “je vais l’enlever en douceur”. Je m’efforçais de refuser, mais mes parents l’encourageaient. “Depuis que ta dent bouge, tu n’arrêtes pas de la toucher, tes mains ne sont pas propres et si tu as, ne serait-ce qu’une seule petite ouverture de la gencive, ça pourrait s’infecter. Et voilà, comment je me faisais arracher les dents une à une. Traumatisant.
Mon amour du dentiste
Cela fut traumatisant jusqu’à mes 22 ans. Un jour, en rentrant de mon école d’architecture (je n’allais bien évidemment pas devenir dentiste, de toute façon mon frère reprenait le cabinet familial), je vis une fille merveilleuse à côté de mon frère et de la secrétaire.
“Vivian, nous te présentons Marie-Claire, elle est étudiante et se destine à être dentiste, elle va effectuer un stage dans notre cabinet, je te prie de bien l’accueillir et de ne pas lui refiler ta phobie des aiguilles” dit mon frère d’un air moqueur.
“D’ailleurs, elle doit effectuer un blanchiment dentaire et puisque tu as rendez-vous bientôt… Enfin que maman a pris un rendez-vous pour toi, c’est elle qui l’effectuera”. Mon coeur se mit à battre étrangement, je pense que c’est ce qui s’appelle le coup de foudre.
Pour me rassurer avant le traitement, enfin c’est l’excuse que je donnais, je faisais connaissance avec Marie-Claire. Plus je lui parlais, plus je savais qu’elle allait devenir la femme de ma vie.
Le jour du traitement, elle m’a fait redécouvrir le métier de dentiste, elle était douce et apaisante. A partir de ce jour, le dentiste, enfin ce dentiste est devenu ma source de joie.